Quelle que soit la région du globe, toutes les sociétés sont régies par des facteurs particuliers. En règle générale plusieurs groupes se distinguent selon la fonction exercée, la naissance ou le niveau de richesse. Au fil du temps, le mérite a pris le pas sur les autres éléments de distinction et a fini par s’imposer. Pour répertorier les catégories socioprofessionnelles (CSP), il a fallu tenir compte de plusieurs critères.
Les professions comme critère de distinction
À l’origine, la société fonctionnait par classes sociales précises. Ce critère permettait de classer un individu dans une hiérarchie précise selon ses origines, le type de travail exercé ou son niveau de richesse. À cette époque, les ouvriers appartenaient à la classe sociale la plus basse et les cadres à la classe intermédiaire. L’évolution a donc accordé plus de place au travail qui est devenu le critère essentiel de distinction d’une personne. Une classification des CSP est devenue nécessaire.
En France, l’INSEE s’est alors donné comme objectif de dresser une nomenclature des différentes fonctions existantes. Pour y arriver, il a fallu prendre en compte plusieurs éléments permettant de regrouper certains corps de métiers. Il s’agit par exemple des conditions de travail, du niveau de moyens économiques, des origines sociales ou encore des conditions de vie. Cette tâche s’est avérée ardue et il a fallu se focaliser sur les professions.
On désigne par PCS les Professions et Catégories socioprofessionnelles. Les salariés d’une entreprise ou d’une même catégorie ont des facteurs de convergence comme le type de projet, le niveau de revenu (salariés) et les pratiques habituelles. Cela a permis de déterminer 6 PCS (INSEE). Dans cette liste il y a les agriculteurs exploitants, les artisans commerçants chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieurs. On y retrouve également les professions intermédiaires (clergé, employés, instituteurs, administratifs, fonctionnaires, personnels de services), les ouvriers et les employés.
Relation entre PCS et classe sociale
Dans la société comme en entreprise, les personnes se regroupent par affinité. La nomenclature des Professions et catégories socioprofessionnelles est à l’origine d’un regroupement des individus selon des classes sociales. En effet, plusieurs études sociologiques permettent d’établir clairement une relation entre les PCS, le revenu et le diplôme. Les deux derniers éléments permettaient de distinguer les classes sociales des personnes concernées. Cependant, cette classification comporte encore des limites.
Le changement de nomenclature observé en 1982 a permis de constater des changements dans la société. En effet, le nombre d’ouvriers a diminué au profit des employés et professions intermédiaires. Une nette augmentation des cadres est donc relevée. Les PCS constituent donc claire un indice fiable permettant l’identification d’une personne à une classe sociale donnée.
Limites de la classification par Professions et Catégories socioprofessionnelles
Il faut reconnaitre toutefois qu’une catégorie socioprofessionnelle n’est pas une classe sociale. En France, comme partout ailleurs, il est difficile de conclure par exemple qu’un chef ou les cadres d’entreprise appartient à la classe bourgeoise. Il arrive également que certains employés qualifiés ne figurent pas dans la classe sociale intermédiaire. Tous les ouvriers ne sont pas non plus « pauvres » obligatoirement. Ces distinctions permettent d’utiliser prudemment les PCS dans la détermination des classes sociales. S’ils peuvent permettre de ranger les individus en plusieurs groupes d’appartenance, ils ne permettent pas de les classer.
